L' astronomie gamma commence à voir CLAIRE | (C'est qui, CLAIRE ?) |
14 juin 2001 |
communiqué de presse emis par le CNES le 15 juin 2001 |
Claire a observé pendant
trois heures la Nébuleuse du Crabe !
Histoire d'un vol réussi : celui de la nacelle scientifique "Claire"
Le lancement de la nacelle scientifique "Claire" a eu lieu le
jeudi 14 juin 2001 à partir de l’aérodrome de Gap Tallard
dans les Alpes à 8h 15. Après une ascension qui a duré
2h 15’, le plafond atteint par le ballon de 600.000 m3 était de
plus de 41 km, altitude maintenue pendant 5h 30’. La fin du vol et la séparation
de la nacelle sont intervenues vers 17h dans la région de Bergerac.
L’ensemble du vol s’est déroulé de façon nominale
et a permis aux scientifiques 3 heures d’observation dans les meilleures
conditions, la nacelle étant parfaitement stabilisée et pointée.
C’est le deuxième vol d’un nouveau type de télescope permettant
de concentrer les rayons Gamma au moyen d’une lentille constituée
de 600 cristaux de germanium.
L’instrument prototype à lentille gamma, embarqué sous
ballon a ainsi observé une source de référence
bien connue des astronomes, la Nébuleuse du Crabe et son pulsar,
permettant ainsi de valider ce nouveau concept d’instrument. Cet objet
céleste a été observé par les Chinois en 1054
lors de l’explosion de la supernovae qui a généré
la nébuleuse et le pulsar central résiduel observé
aujourd’hui par le télescope de Claire en lumière gamma.
Ce pulsar d’environ 15 km de diamètre tourne sur lui-même
tel un phare 30 fois par minute.
La réalisation et le vol de cette nacelle dédiée
à l’observation du rayonnement gamma ont été possibles
grâce à la collaboration des organismes suivants : Institut
für Kristallzüchtung - Berlin, Argonne National Laboratories
- Chicago, Université de Birmingham, Institut d’estudis Espacials
de Catalunya - Barcelone, l’Observatoire de Genève et le CNES pour
la nacelle pointée et les opérations de mise en œuvre de
l’aérostat. Le responsable scientifique est Peter Von Ballmoos du
Centre d’Etudes Spatiale des Rayonnements (CESR) de Toulouse.
Ce projet s’inscrit dans le cadre général de la recherche
de nouveaux instruments d’observation en astrophysique gamma. Après
le succès indéniable de Sigma et la réalisation d’Intégral,
le projet de lentille gamma peut représenter une troisième
étape avec un gain en sensibilité, en résolution énergétique
et angulaire sans précédent. Depuis les débuts de
l’astronomie gamma, les ballons stratosphériques ont eu un rôle
primordial dans le développement de nouveaux instruments. Aujourd’hui,
l’essai d’un tel prototype en situation réelle d’observation astrophysique
constitue une étape indispensable dans la conception d’un futur
télescope orbital.
L’instrument futur utilisant cette technique pourra être optimisé pour l’observation des photons gamma d’énergie 511 keV résultant de l’annihilation d’un électron et d’un positron (électron d’antimatière), phénomène essentiel pour mettre en évidence la présence d’antimatière dans l’univers. D’autre part, un télescope à lentille gamma pourra observer la radioactivité produite par les supernovae ? formidables explosions d’étoiles en fin de vie ? et contribuer à la compréhension de l’origine des éléments chimiques qui nous constituent. |
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mise à jour : 19.6.2001; Peter von Ballmoos
questions et commentaires : le
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