Un domaine d'application privilégié est celui des oscillations stellaires lorsque la rotation est importante. C'est sur ce sujet qu'a travaillé B. Dintrans en thèse sous ma direction. Dans un premier temps, nous avons généralisé les résultats obtenu sur les modes inertiels aux cas des modes gravito-inertiels apparaissant lorsque le fluide est stratifié comme l'est la zone radiative d'une étoile. Pour cela nous avons tout d'abord simplifié le profil de stratification en utilisant l'approximation de Boussinesq et avons montré comment les caractéristiques associées à la partie hyperbolique du domaine contrôlaient aussi la structure des modes [15]. Nous avons ensuite généralisé ces résultats en utilisant des profils réalistes d'étoiles (de 1.5 M2#2) [20]. Boris Dintrans s'est en particulier penché sur la question de la validité des approximations utilisées jusqu'à présent pour appréhender l'influence de la rotation sur les fréquences d'oscillation.
Les résultats de ce travail sont riches d'applications puisque de nombreuses étoiles attendent encore l'interprétation de leur spectre d'oscillation. Jusqu'à présent, l'utilisation de méthodes perturbatives limitaient l'application des calculs d'oscillation aux étoiles en rotation lente (type soleil); maintenant, la modélisation d'étoiles en rotation rapide type 3#3-Scuti, 4#4-Doradus ou 5#5-Ophiuchi peut être envisagée.