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Introduction

A la fin des années 1980, le GDR Télescope Bernard Lyot (GDR=Groupe de Recherche du CNRS) a pris la décision d'inclure la réalisation d'un tavelographe dans son plan d'instrumentation du télescope, afin de profiter des conditions de très bonne qualité d'image du site. Cet instrument devait utiliser comme détecteur la nouvelle caméra CP40, à comptage de photons, dupliquée par l'Observatoire de Paris et l'INSU (Institut National des Sciences de l'Univers) à partir du prototype développé à l'Observatoire de la Côte d'Azur (Blazit, 1976, 1987). A cause de son implication dans les méthodes de reconstruction d'image à haute résolution angulaire, l'équipe "Synthèse d'Ouverture" de l'Observatoire Midi-Pyrénées (OMP) a été naturellement choisie pour concevoir, réaliser et mettre au point cet instrument.

L'idée initiale du GDR TBL était d'incorporer cet instrument à l'intérieur de la nouvelle bonnette du foyer Cassegrain du télescope, afin de pouvoir activer ce mode d'observation dès que les conditions atmosphériques seraient très bonnes, en cours de nuit. Le concept semblait intéressant mais difficile à mettre en oeuvre. Il parait en effet difficile de convaincre les observateurs d'abandonner leur programme au moment où les images sont de très bonne qualité pour céder les heures suivantes à un programme d'un collègue... De plus le changement d'instrumentation nécessite toujours une certaine perte de temps pour la mise en route, ce qui serait d'autant plus mal vécu en cas d'excellentes images. A cela il faut ajouter que la mise au point d'un instrument intégré dans la bonnette aurait inévitablement demandé de nombreuses périodes d'arret des observations du TBL pour l'intégration et les tests du tavelographe, ce qui n'aurait pas été une bonne chose, compte-tenu des menaces qui pesaient sur l'avenir même du télescope.

Ces raisons nous ont conduit à adopter une solution plus conventionnelle d'un instrument indépendant qui pourrait être entièrement monté et testé en laboratoire. Un autre avantage est la possibilité d'utiliser le tavelographe sur un autre site, au Chili à l'ESO ou à Hawaii au CFHT par exemple.

PISCO a été conçu dès le départ de façon à pouvoir tester les méthodes de synthèse d'ouverture en vraie grandeur dans le domaine optique. Pour cela le plan pupillaire est accessible et des masques pupillaires peuvent y être placés. De tels masques peuvent simuler des réseaux interférométriques comme par exemple celui du VLTI (European Southern Observatory Very Large Telescope en mode interférométrique) qui est en cours de construction dans le nord du Chili, ou bien d'autres réseaux. Cet instrument est donc bien approprié pour mettre au point les méthodes de restauration d'image afin de se préparer à l'utilisation de tels réseaux interférométriques de télescopes.

Nous décrivons ici brièvement cet instrument et quelques uns des programmes d'observation en cours au TBL. Pour plus de renseignements, se reporter à Prieur et al (1998).


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Jean-Louis Prieur
Mon Oct 12 18:10:39 MET 1998